Dissertation: "peut-on ne pas être soi-même?"
Dissertation : Peut-on ne pas être soi-même ?
La conscience de soi est une
expérience qui semble irrécusable: celle de mon existence comme sujet pensant.
Par sa conscience, le sujet a maîtrise de son univers et croit se connaître
lui-même or il s'avère que des facteurs inexpliqués faussent cette affirmation.
Il est une unité unifiée dans sa représentation, cependant le sujet peut-il ne
pas être lui-même?
Le sujet entend parfaitement l'unité de son corps et son esprit, mais les interventions de sa propre personne sont parfois surprenantes. Il constate par l'agitation de son esprit le fondement mystérieux de la pensée ainsi que ses manifestations involontaires et spontanées. Cela traduit alors des choses non maîtrisées chez l'être, qui tendent à se questionner sur l'affirmation d'une unité consciente propre au sujet, relatives à son identité: la multiplicité de la personne qu'il est lui-même. Ainsi nous traiterons des observations diverses, tout d'abord affirmant que l'homme ne peut pas être autre que lui-même, puis des théories contraires soutenues par des facteurs qui perturbent l'homme et font qu'il peut ne pas être lui-même.
Il semblerait évident d'affirmer que l'être ne peut pas être autre que lui-même. Il est alors essentiel de définir la notion "d'être soi-même", c'est à dire la notion de sujet et le principe d'identité. Cette notion paraît permanente et nous le confirmerons dans un premier temps.
Ainsi cette question "d'être soi-même", réfère à l'identité et s'adresse à l'universalité des hommes qui vivent en société, appelés "sujets", que Spinoza définit en tant que synonyme d'individu "Nous appelons sujets les hommes, en tant qu'ils sont tenus d'obéir aux règles instituées par la cité, c'est à dire à ses lois". Il insinue par là que le sujet est un individu responsable et capable de rendre compte du monde dans lequel il vit. L'une des caractéristiques du sujet est la possession d'une identité propre à lui-même, à la fois génétique et personnelle, qui le différencie des autres sujets. Par son identité, il penche vers des goûts particuliers, des opinions, des attitudes mentales propres à sa personne. Du fait qu'il est lui-même dans ses aspirations, il se réfère et s'identifie personnellement aux choses extérieures qui lui rappellent ses motivations, ce qui fait qu'il est lui même. Hegel dit à ce sujet "Il change les choses extérieures qu'il marque du sceau de son intériorité dans lesquelles il retrouve ses propres déterminations", expliquant alors que l'Homme a une personnalité connue et propre à lui, ainsi il recherche sa réalité subjective dans ce qu'il entoure. Par le fait qu'il ne peut changer ni de corps ni d'esprit, on constate aussi que le principe de sujet est une permanence, mais qu'il possède néanmoins des facteurs changeants.
Le sujet entend parfaitement l'unité de son corps et son esprit, mais les interventions de sa propre personne sont parfois surprenantes. Il constate par l'agitation de son esprit le fondement mystérieux de la pensée ainsi que ses manifestations involontaires et spontanées. Cela traduit alors des choses non maîtrisées chez l'être, qui tendent à se questionner sur l'affirmation d'une unité consciente propre au sujet, relatives à son identité: la multiplicité de la personne qu'il est lui-même. Ainsi nous traiterons des observations diverses, tout d'abord affirmant que l'homme ne peut pas être autre que lui-même, puis des théories contraires soutenues par des facteurs qui perturbent l'homme et font qu'il peut ne pas être lui-même.
Il semblerait évident d'affirmer que l'être ne peut pas être autre que lui-même. Il est alors essentiel de définir la notion "d'être soi-même", c'est à dire la notion de sujet et le principe d'identité. Cette notion paraît permanente et nous le confirmerons dans un premier temps.
Ainsi cette question "d'être soi-même", réfère à l'identité et s'adresse à l'universalité des hommes qui vivent en société, appelés "sujets", que Spinoza définit en tant que synonyme d'individu "Nous appelons sujets les hommes, en tant qu'ils sont tenus d'obéir aux règles instituées par la cité, c'est à dire à ses lois". Il insinue par là que le sujet est un individu responsable et capable de rendre compte du monde dans lequel il vit. L'une des caractéristiques du sujet est la possession d'une identité propre à lui-même, à la fois génétique et personnelle, qui le différencie des autres sujets. Par son identité, il penche vers des goûts particuliers, des opinions, des attitudes mentales propres à sa personne. Du fait qu'il est lui-même dans ses aspirations, il se réfère et s'identifie personnellement aux choses extérieures qui lui rappellent ses motivations, ce qui fait qu'il est lui même. Hegel dit à ce sujet "Il change les choses extérieures qu'il marque du sceau de son intériorité dans lesquelles il retrouve ses propres déterminations", expliquant alors que l'Homme a une personnalité connue et propre à lui, ainsi il recherche sa réalité subjective dans ce qu'il entoure. Par le fait qu'il ne peut changer ni de corps ni d'esprit, on constate aussi que le principe de sujet est une permanence, mais qu'il possède néanmoins des facteurs changeants.
Nous savons également que le sujet
possède une personnalité, un caractère, un tempérament propre à lui-même. La
construction de son identité révèle aussi une personnalité et un caractère
propre à l'être. Du fait de sa personnalité, le sujet possède une attitude et
une apparence propre à lui, il possède des goûts personnels et contrôle ce
qu'il renvoie de lui même. Le sujet est alors un être pour les autres et
contrôle sa réalité objective. De plus, l'être est lui-même dans son caractère
et son tempérament car il ressent des émotions qui lui sont propres et choisit
de réagir en fonction. Le caractère est donc une permanence propre à chacun.
Cependant il arrive parfois qu'on ne puisse pas contrôler toutes nos attitudes,
on se trouve alors emporté dans un excès d'émotions incontrôlable qui semble de
pas nous appartenir.
Et malgré ces emportement, nous restons conscients de nos actes et réactions, on touche alors la caractéristique essentielle du sujet: la pensée consciente.
On dit que la pensée est l'essence de l'homme, elle est ce qui définit la nature de son être. Dans le Discours sur la Méthode, Descartes affirme l'existence de la pensée consciente du fait que le sujet sait qu'il pense et revendique "Je pense donc je suis".
Plus tard, il caractérise le sujet dans Le Cogito par trois critères en lien avec sa pensée: il est unité car la pensée provient d'un seul sujet, la pensée est permanence car elle ne se tait jamais et la conscience d'unicité du sujet. À la différence des objets, il représente les Hommes comme une "dualité": un assemblage d'une substance étendue (matérielle) et d'une substance pensante. La pensée définit le propre de l'homme et est la caractéristique exclusive qui le représente lui-même.
Du fait de sa conscience, le sujet utilise le "je" pour parler de lui, cela lui permet l'unification de ses représentations. L'utilisation du pronom personnel prouve l'unité et l'unicité de la conscience. Kant parle de la permanence du sujet comme un fait immuable "Par le JE, l'homme est une personne et grâce à l'unité de sa conscience dans tout les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne" . C’est à la différence d'Aristote, qui pense que l'homme est un animal raisonnable, doué de logos (parole/raison) qui n'est que pleinement homme que s'il use au mieux de son logos. Donc nous sommes nous-mêmes du fait de notre condition qui unifie ensemble nos corps et nos esprits, et qui nous donne la faculté de penser et de devenir un être unique et permanent, représentatif de notre sujet, c'est à dire de nous même.
Bien évidemment, cette conscience engendre des conséquences et des effets sur le sujet. La conscience de soi est toujours morale et de ce fait responsabilise le sujet, il est alors capable de porter ses propres lumières sur ses actes. Kant affirme "C'est un privilège pour l'homme que d'être conscient". Le sujet possède alors une responsabilité légale et morale, structurée par sa conscience et les règles de vie en société. Pour Pascal, la conscience est l'application des valeurs morales "Toute notre dignité consiste donc en la pensée. Travaillons donc à bien penser: voilà le principe de la morale". Le sujet a donc la capacité de se représenter lui-même et de se penser, c'est la réflexivité qui découle de la conscience qui est propre au sujet. Kant dit qu'avant l'apparition de la conscience, lors de la petite enfance par exemple, l'Homme "ne faisait que se sentir, maintenant il se pense" et Hegel rajoute qu'une fois son acquisition "il doit se pencher sur lui-même pour prendre conscience de tous les mouvements, replis et penchants du coeur". On peut penser que l’être est lui même dans ses réflexions car elles sont les conséquences de son essence. Ces réflexions lui permettent de se remettre en cause et de trouver sa personnalité et ses aspirations pures. La conscience de soi engendre aussi un contrôle physique et mental du sujet lui-même ainsi que le choix de ses paroles et actes (l'instance de surveillance de soi d'Hegel), il est alors responsable de sa personne.
Du fait que l'homme pense, il est lui même car là est l'essence de sa condition. Ainsi
il s'affirme en tant qu'être moral et responsable capable de se penser tout seul, l'homme exploite ses capacités qui font qu'il est lui-même dans sa nature et dans ses aspirations.
Nous avons constaté par la pensée de certains philosophes que le sujet peut être considéré comme une unité unifiée du fait de sa conscience de lui-même. Il semblerait alors difficile de réfuter le fait que l'homme ne peut pas être autre que lui-même. Or certains facteurs perturbent l'homme et son rapport au monde et font qu’il ne peut pas être lui-même.
En effet, l'homme est soumis à des influences diverses qui le façonnent et créent des rapports déterminés indépendants de sa volonté. Depuis toujours, il baigne dans une éducation et des valeurs inculquées par les parents. Il rencontre ensuite des gens et reçoit inconsciemment leur influence, que ce soit une manière de penser, une attitude, ou une façon d'agir ou de se vêtir. Certaines croyances influencent également l'homme en le poussant à se repenser différemment lui et son monde, agir selon des principes, au final suivre l'expérience de quelqu'un qui n'est pas personnellement la sienne, ce qui peut contredire l'inspiration à être lui-même.
La société agit de manière directe mais aussi indirecte sur les individus. La scolarité, la mode, la consommation de masse tentent constamment l'être et font de lui un potentiel consommateur tandis que l'individu s'éloigne de sa réelle représentation de lui-même. Cela rejoint la pensée de Marx qui parle de socialisation de la conscience: "Ce n'est pas la conscience qui fait la vie mais la vie sociale qui fait la conscience" en affirmant que les comportements des hommes sont conditionnés par une structure juridique/économique/politique ce qui les empêche d'aspirer à des identités personnelles, détruites par un idéal impersonnel d'identité imposé par la société. De ce fait, il n'est pas lui-même car il ne maitrise pas son comportement, sollicité à aspirer à une ascension sociale et économique qui diffère de sa vision réelle et personnelle. Toutes ces influences jouent indépendamment de sa volonté et suscitent des rapports sociaux déterminés. Il peut aussi ne pas être lui-même vis à vis de son "être pour soi" en autocensurant sa liberté d'être lui (manière de se vêtir, d'agir, de parler) pour éviter de créer une différence qui pourrait lui être source d'ennuis.
Et malgré ces emportement, nous restons conscients de nos actes et réactions, on touche alors la caractéristique essentielle du sujet: la pensée consciente.
On dit que la pensée est l'essence de l'homme, elle est ce qui définit la nature de son être. Dans le Discours sur la Méthode, Descartes affirme l'existence de la pensée consciente du fait que le sujet sait qu'il pense et revendique "Je pense donc je suis".
Plus tard, il caractérise le sujet dans Le Cogito par trois critères en lien avec sa pensée: il est unité car la pensée provient d'un seul sujet, la pensée est permanence car elle ne se tait jamais et la conscience d'unicité du sujet. À la différence des objets, il représente les Hommes comme une "dualité": un assemblage d'une substance étendue (matérielle) et d'une substance pensante. La pensée définit le propre de l'homme et est la caractéristique exclusive qui le représente lui-même.
Du fait de sa conscience, le sujet utilise le "je" pour parler de lui, cela lui permet l'unification de ses représentations. L'utilisation du pronom personnel prouve l'unité et l'unicité de la conscience. Kant parle de la permanence du sujet comme un fait immuable "Par le JE, l'homme est une personne et grâce à l'unité de sa conscience dans tout les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne" . C’est à la différence d'Aristote, qui pense que l'homme est un animal raisonnable, doué de logos (parole/raison) qui n'est que pleinement homme que s'il use au mieux de son logos. Donc nous sommes nous-mêmes du fait de notre condition qui unifie ensemble nos corps et nos esprits, et qui nous donne la faculté de penser et de devenir un être unique et permanent, représentatif de notre sujet, c'est à dire de nous même.
Bien évidemment, cette conscience engendre des conséquences et des effets sur le sujet. La conscience de soi est toujours morale et de ce fait responsabilise le sujet, il est alors capable de porter ses propres lumières sur ses actes. Kant affirme "C'est un privilège pour l'homme que d'être conscient". Le sujet possède alors une responsabilité légale et morale, structurée par sa conscience et les règles de vie en société. Pour Pascal, la conscience est l'application des valeurs morales "Toute notre dignité consiste donc en la pensée. Travaillons donc à bien penser: voilà le principe de la morale". Le sujet a donc la capacité de se représenter lui-même et de se penser, c'est la réflexivité qui découle de la conscience qui est propre au sujet. Kant dit qu'avant l'apparition de la conscience, lors de la petite enfance par exemple, l'Homme "ne faisait que se sentir, maintenant il se pense" et Hegel rajoute qu'une fois son acquisition "il doit se pencher sur lui-même pour prendre conscience de tous les mouvements, replis et penchants du coeur". On peut penser que l’être est lui même dans ses réflexions car elles sont les conséquences de son essence. Ces réflexions lui permettent de se remettre en cause et de trouver sa personnalité et ses aspirations pures. La conscience de soi engendre aussi un contrôle physique et mental du sujet lui-même ainsi que le choix de ses paroles et actes (l'instance de surveillance de soi d'Hegel), il est alors responsable de sa personne.
Du fait que l'homme pense, il est lui même car là est l'essence de sa condition. Ainsi
il s'affirme en tant qu'être moral et responsable capable de se penser tout seul, l'homme exploite ses capacités qui font qu'il est lui-même dans sa nature et dans ses aspirations.
Nous avons constaté par la pensée de certains philosophes que le sujet peut être considéré comme une unité unifiée du fait de sa conscience de lui-même. Il semblerait alors difficile de réfuter le fait que l'homme ne peut pas être autre que lui-même. Or certains facteurs perturbent l'homme et son rapport au monde et font qu’il ne peut pas être lui-même.
En effet, l'homme est soumis à des influences diverses qui le façonnent et créent des rapports déterminés indépendants de sa volonté. Depuis toujours, il baigne dans une éducation et des valeurs inculquées par les parents. Il rencontre ensuite des gens et reçoit inconsciemment leur influence, que ce soit une manière de penser, une attitude, ou une façon d'agir ou de se vêtir. Certaines croyances influencent également l'homme en le poussant à se repenser différemment lui et son monde, agir selon des principes, au final suivre l'expérience de quelqu'un qui n'est pas personnellement la sienne, ce qui peut contredire l'inspiration à être lui-même.
La société agit de manière directe mais aussi indirecte sur les individus. La scolarité, la mode, la consommation de masse tentent constamment l'être et font de lui un potentiel consommateur tandis que l'individu s'éloigne de sa réelle représentation de lui-même. Cela rejoint la pensée de Marx qui parle de socialisation de la conscience: "Ce n'est pas la conscience qui fait la vie mais la vie sociale qui fait la conscience" en affirmant que les comportements des hommes sont conditionnés par une structure juridique/économique/politique ce qui les empêche d'aspirer à des identités personnelles, détruites par un idéal impersonnel d'identité imposé par la société. De ce fait, il n'est pas lui-même car il ne maitrise pas son comportement, sollicité à aspirer à une ascension sociale et économique qui diffère de sa vision réelle et personnelle. Toutes ces influences jouent indépendamment de sa volonté et suscitent des rapports sociaux déterminés. Il peut aussi ne pas être lui-même vis à vis de son "être pour soi" en autocensurant sa liberté d'être lui (manière de se vêtir, d'agir, de parler) pour éviter de créer une différence qui pourrait lui être source d'ennuis.
Parmi ces facteurs, on retrouve
aussi la comédie et les jeux de rôles qui suspendent la personnalité propre du
sujet. On remarque aussi qu'il joue une sorte de comédie sociale, car il ne
montre pas le même visage selon les situations et les personnes. Peut être
est-ce parce qu'il est difficile d'être sincère dans la multiplication des
relations ou alors c'est une simple adaptation pour minimiser le rejet.
Bien évidemment, il y a également les effets d'hallucination qui dépersonnalisent l'homme et le privent de son contrôle de lui-même. Les stupéfiants tel l'alcool ou les drogues modifient sa perception et le pousse à agir d'une manière différente que l'initiale, le sujet n'est plus maître de lui. Mais la fatigue est aussi un facteur important qui réduit l'attention du sujet et qui change ses actes.
Nous avons déjà parlé plus haut des excès d'émotions, voire parfois passions incontrôlables car le sujet subit l'une de ses humeurs dans un emportement. Nous savons que des sentiments comme l'amour peuvent nous pousser à agir de façon inexpliquée, ou la colère qui entraîne des emportements ou des déstabilisations, qui parfois nous poussent à douter de notre identité lors du moment. On remarque aussi les phrases courante qui définissent ces excès "je n'étais pas moi-même", "je me suis emporté","j'étais hors de moi", etc.
Aussi, le vieillissement du sujet prouve que l'individu possède une identité inconstante car il se transforme avec l'expérience. Il garde malgré tout une base immuable qui permet de se reconnaître. Montaigne dit au sujet de l'identité inconstante "Moi à cette heure et moi tantôt, sommes bien deux" et explique que le fait que le "moi" est permanent mais que des aspects changent au fil du temps.
La psychanalyse et l'avancée médicale du XXe siècle montrent manifestement que certains facteurs physiologiques entraînent le sujet à se perdre lui-même. Les hystéries, maladies mentales et dégénératives sont l'exemple d'une dégradation du sujet, qui finit par ne plus être lui-même. L'une des théories de Freud, l'un des pionniers de la psychanalyse, explique que les hystéries sont directement liées à la mémoire. Il mène des expériences d'hypnose qui minimisent l'autocontrôle du sujet et lui font accepter les éléments de son passé qui le perturbent, refoulés dans son inconscient. L'inconscient stocke en partie les contenus refoulés par la mémoire qui agissent directement sur le conscient, et donc sur sa maîtrise de lui-même. On peut ainsi dire que le sujet n'est pas lui-même à cause de l'influence de son inconscient qui l'empêche d'agir mentalement ou physiquement comme il le souhaite. L'une des patientes de Freud, Ana O. souffrait de paralysie oculaire et d'hydrophobie à cause de souvenirs refoulés par son inconscient qui agissait directement sur son conscient et peut être source d'hystéries.
On peut conclure que l'inconscient produit des effets sur le conscient et le dirige en partie, empêchant le sujet d'être entièrement lui-même. On explique par ce fait des actes incontrôlés et donc l'influence de l'inconscient sur l'individu, qui n'est pas maître de sa personne.
Bien évidemment, il y a également les effets d'hallucination qui dépersonnalisent l'homme et le privent de son contrôle de lui-même. Les stupéfiants tel l'alcool ou les drogues modifient sa perception et le pousse à agir d'une manière différente que l'initiale, le sujet n'est plus maître de lui. Mais la fatigue est aussi un facteur important qui réduit l'attention du sujet et qui change ses actes.
Nous avons déjà parlé plus haut des excès d'émotions, voire parfois passions incontrôlables car le sujet subit l'une de ses humeurs dans un emportement. Nous savons que des sentiments comme l'amour peuvent nous pousser à agir de façon inexpliquée, ou la colère qui entraîne des emportements ou des déstabilisations, qui parfois nous poussent à douter de notre identité lors du moment. On remarque aussi les phrases courante qui définissent ces excès "je n'étais pas moi-même", "je me suis emporté","j'étais hors de moi", etc.
Aussi, le vieillissement du sujet prouve que l'individu possède une identité inconstante car il se transforme avec l'expérience. Il garde malgré tout une base immuable qui permet de se reconnaître. Montaigne dit au sujet de l'identité inconstante "Moi à cette heure et moi tantôt, sommes bien deux" et explique que le fait que le "moi" est permanent mais que des aspects changent au fil du temps.
La psychanalyse et l'avancée médicale du XXe siècle montrent manifestement que certains facteurs physiologiques entraînent le sujet à se perdre lui-même. Les hystéries, maladies mentales et dégénératives sont l'exemple d'une dégradation du sujet, qui finit par ne plus être lui-même. L'une des théories de Freud, l'un des pionniers de la psychanalyse, explique que les hystéries sont directement liées à la mémoire. Il mène des expériences d'hypnose qui minimisent l'autocontrôle du sujet et lui font accepter les éléments de son passé qui le perturbent, refoulés dans son inconscient. L'inconscient stocke en partie les contenus refoulés par la mémoire qui agissent directement sur le conscient, et donc sur sa maîtrise de lui-même. On peut ainsi dire que le sujet n'est pas lui-même à cause de l'influence de son inconscient qui l'empêche d'agir mentalement ou physiquement comme il le souhaite. L'une des patientes de Freud, Ana O. souffrait de paralysie oculaire et d'hydrophobie à cause de souvenirs refoulés par son inconscient qui agissait directement sur son conscient et peut être source d'hystéries.
On peut conclure que l'inconscient produit des effets sur le conscient et le dirige en partie, empêchant le sujet d'être entièrement lui-même. On explique par ce fait des actes incontrôlés et donc l'influence de l'inconscient sur l'individu, qui n'est pas maître de sa personne.
Mais il y a des maladies qui diffèrent
de l'hystérie comme par exemple la schizophrénie ou le dédoublement de
personnalité, le sujet n'est plus lui même car sa mémoire dégénère, son
fonctionnement cérébral est obsolète, faussant ainsi la perception normale de
son intérieur et extérieur tout comme sa conscience de soi.
On peut donc essayer de comprendre l'influence de l'inconscient sur le sujet et voir en quoi il est un des facteurs qui l'empêchent d'être lui-même. Si la pensée est l'essence de l'être il est alors essentiel de la comprendre. On constate d'une dimension supérieure dans la pensée qui entraîne des manifestations qui nous échappent, et donc on en déduit qu'elle n'est pas seulement dirigée par la conscience. Les philosophies contemporaines basées sur la psychanalyse remettent en question le Cogito de Descartes, par ailleurs il disait déjà lui-même "Toute pensée est potentiellement consciente" donc si elle est consciente, elle est maîtrisable, or elles ne le sont pas toutes. Les remarques de Pascal et de Saint-Augustin nous mettent sur la piste d'une dimension non maitrisée : "Je vois le bien mais je fais le mal" et marquent une opposition entre le bon vouloir et réalité, présentent une explication de manifestations qui nous échappent et nous dirigent involontairement. Suite à quoi Nietzsche poursuit par "Le Je est une erreur grammaticale" car il constate que la pensée se présente spontanément indépendamment de notre volonté, ainsi que notre impuissance face à la pensée. Freud confirme le constat de Nietzsche "Notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d'idées qui nous viennent sans que nous en connaissons l'origine", et de ce fait peut-on supposer que la pensée contrôle l'Homme puisque l'Homme ne contrôle pas sa pensée?
Or il s'agit d'un corps qui pense, et pas le sujet: le "je" est une construction psychologique du sujet et représente son outil pour s'approprier une pensée.
L'une des topiques freudienne affirme une dissociation entre le moi, le ça et le surmoi. Le "ça" désigne les pulsions, désirs et souvenirs refoulés tandis que le surmoi régit les tabous et les interdits sociaux. "Ça" est aussi le caractère impersonnel de l'inconscient, ce qui n'est pas du sujet même. Le sujet refoule dans son inconscient ce qu'il ne veut pas assumer. L'inconscient est la mémoire des relations entre le sujet et les objets/personnes. Ces instances réagissent à notre insu car, par exemple "ça" pense en moi, malgré moi. Selon Freud "Là où est le ça, je peux advenir" et rappelle que malgré le fait qu'on puisse le maîtriser, on ne peut s'en servir comme défense au point de vue moral, et qu'en y travaillant on peut s'emparer d'une partie de notre inconscient.
Lorsqu'on découvre nos intentions refoulées dans notre inconscient, on réalise que difficilement qu'il s'agit de nous-mêmes et nous amène à porter des doutes sur notre unité et notre identité. On se questionne si c'est vraiment nous. Freud explique: "Les actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien recevoir par la conscience tout se qu'il se passe en nous".
On peut donc essayer de comprendre l'influence de l'inconscient sur le sujet et voir en quoi il est un des facteurs qui l'empêchent d'être lui-même. Si la pensée est l'essence de l'être il est alors essentiel de la comprendre. On constate d'une dimension supérieure dans la pensée qui entraîne des manifestations qui nous échappent, et donc on en déduit qu'elle n'est pas seulement dirigée par la conscience. Les philosophies contemporaines basées sur la psychanalyse remettent en question le Cogito de Descartes, par ailleurs il disait déjà lui-même "Toute pensée est potentiellement consciente" donc si elle est consciente, elle est maîtrisable, or elles ne le sont pas toutes. Les remarques de Pascal et de Saint-Augustin nous mettent sur la piste d'une dimension non maitrisée : "Je vois le bien mais je fais le mal" et marquent une opposition entre le bon vouloir et réalité, présentent une explication de manifestations qui nous échappent et nous dirigent involontairement. Suite à quoi Nietzsche poursuit par "Le Je est une erreur grammaticale" car il constate que la pensée se présente spontanément indépendamment de notre volonté, ainsi que notre impuissance face à la pensée. Freud confirme le constat de Nietzsche "Notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d'idées qui nous viennent sans que nous en connaissons l'origine", et de ce fait peut-on supposer que la pensée contrôle l'Homme puisque l'Homme ne contrôle pas sa pensée?
Or il s'agit d'un corps qui pense, et pas le sujet: le "je" est une construction psychologique du sujet et représente son outil pour s'approprier une pensée.
L'une des topiques freudienne affirme une dissociation entre le moi, le ça et le surmoi. Le "ça" désigne les pulsions, désirs et souvenirs refoulés tandis que le surmoi régit les tabous et les interdits sociaux. "Ça" est aussi le caractère impersonnel de l'inconscient, ce qui n'est pas du sujet même. Le sujet refoule dans son inconscient ce qu'il ne veut pas assumer. L'inconscient est la mémoire des relations entre le sujet et les objets/personnes. Ces instances réagissent à notre insu car, par exemple "ça" pense en moi, malgré moi. Selon Freud "Là où est le ça, je peux advenir" et rappelle que malgré le fait qu'on puisse le maîtriser, on ne peut s'en servir comme défense au point de vue moral, et qu'en y travaillant on peut s'emparer d'une partie de notre inconscient.
Lorsqu'on découvre nos intentions refoulées dans notre inconscient, on réalise que difficilement qu'il s'agit de nous-mêmes et nous amène à porter des doutes sur notre unité et notre identité. On se questionne si c'est vraiment nous. Freud explique: "Les actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien recevoir par la conscience tout se qu'il se passe en nous".
Freud affirme l'existence de
l'inconscient par le fait que ces actes ou pensées incontrôlées peuvent devenir
contrôlables. On peut prendre possession de ce qui nous échappe mais
l'inconscient demeure toujours une dimension insaisissable et mobile. Il est
donc difficile de ramener toutes nos représentations à l'unité d'un JE. Ainsi
le psychanalyste conclue "Tout ce
qui se passe dans le domaine psychique doit être connu de la conscience".
Grâce à l'affirmation de l'inconscient le sujet devient cohérent, par le lien qui unifie sa partie consciente et contrôlée et sa partie incontrôlée et spontanée, l'inconscient. À ce sujet, Freud soutient "L'inconscient est nécessaire car les données de la conscience sont extrêmement lacunaires".
Pascal propose quant à lui une définition qui découle de ses observations: le sujet est la synthèse de la complexité de sa condition, par son esprit propre qui le rend maître de lui, et par ses influences qui faussent sa véritable identité. Il est donc à la fois lui même par sa condition d'unité permanente, sa pensée constante et par la responsabilité et l'affirmation de ses choix. Mais il peut parfois être surpassé par un sujet impersonnel qui sommeille en lui, fruit de rejets et refoulements inconscients qui maîtrisent son esprit.
Être soi, ce n'est pas se limiter à notre nature ou à nos pures aspirations, être soi c'est aussi intégrer la multiplicité de ses dimensions, de ses différents rôles et de ses nombreux états psychiques dans un moi, un être uni. Le sujet ne peux pas se défaire de son unité et prétendre accuser un autre pour un acte qu'il a lui même commis même s'il était hors de lui. Le sujet est un assemblage d'une partie maîtrisée et d'une autre incontrôlée qui forment unité.
Grâce à l'affirmation de l'inconscient le sujet devient cohérent, par le lien qui unifie sa partie consciente et contrôlée et sa partie incontrôlée et spontanée, l'inconscient. À ce sujet, Freud soutient "L'inconscient est nécessaire car les données de la conscience sont extrêmement lacunaires".
Pascal propose quant à lui une définition qui découle de ses observations: le sujet est la synthèse de la complexité de sa condition, par son esprit propre qui le rend maître de lui, et par ses influences qui faussent sa véritable identité. Il est donc à la fois lui même par sa condition d'unité permanente, sa pensée constante et par la responsabilité et l'affirmation de ses choix. Mais il peut parfois être surpassé par un sujet impersonnel qui sommeille en lui, fruit de rejets et refoulements inconscients qui maîtrisent son esprit.
Être soi, ce n'est pas se limiter à notre nature ou à nos pures aspirations, être soi c'est aussi intégrer la multiplicité de ses dimensions, de ses différents rôles et de ses nombreux états psychiques dans un moi, un être uni. Le sujet ne peux pas se défaire de son unité et prétendre accuser un autre pour un acte qu'il a lui même commis même s'il était hors de lui. Le sujet est un assemblage d'une partie maîtrisée et d'une autre incontrôlée qui forment unité.
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